Le modèle de développement de la personnalité d’Erikson est un concept important et très apprécié. La vie est une série de leçons et d’épreuves qui aident une personne à grandir, et la théorie épigénétique du développement de la personnalité d’E. Erikson nous aide à comprendre pourquoi.
Table des matières
- Principales étapes du développement de la personnalité selon Erika Eriksson
- Confiance et méfiance
- Indépendance (autonomie) et indécision (honte et doute)
- Esprit d’entreprise et culpabilité (dans une autre traduction : inadéquat)
- Habileté et infériorité (complexe de créativité et d’infériorité)
- Identification des rôles et confusion
- Proximité et solitude.
- Universalité et égocentrisme (performance et stagnation)
- Intégrité et désespoir
- Qu’est-ce que l’intégration du moi ?
- Freud et Erikson : différences théoriques
- Conclusion.
Principales étapes du développement de la personnalité selon Erika Eriksson
(Chaque étape formative du développement de la personnalité (selon Erika Eriksson) signifie que la personne traverse des crises aux conséquences positives ou négatives. Ces crises sont de nature psychosociale, car elles sont liées aux besoins psychologiques de l’individu qui sont en contradiction avec les besoins sociaux.
Selon cette théorie, la réussite de chaque étape conduit au développement d’une personnalité saine et à l’acquisition de vertus fondamentales. Les vertus principales sont les forces caractéristiques que l’ego peut utiliser pour résoudre les crises ultérieures.
Confiance et méfiance
Au cours des premières années de la vie, l’accent est mis sur la capacité éducative de la mère et du père, notamment en termes de contact visuel et de toucher. L’enfant développe l’optimisme, la confiance et la sécurité lorsqu’on s’occupe de lui et qu’on communique avec lui. Si l’enfant n’est pas digne de confiance, il peut développer des qualités telles que l’insécurité, la futilité et la méfiance générale à l’égard du monde.
Indépendance (autonomie) et indécision (honte et doute)
La deuxième phase s’étend de 18 mois à 3 ans. À ce stade, les enfants se développent physiquement, deviennent plus mobiles et découvrent qu’ils ont de nombreuses compétences et aptitudes, comme mettre des vêtements et des chaussures et jouer avec des jouets. Ces compétences indiquent une prise de conscience croissante de l’autonomie et de l’indépendance de l’enfant.
Selon Erikson, les parents doivent permettre à leurs enfants d’étudier leurs limites dans un environnement favorable où ils peuvent résister aux ruptures. Les parents doivent donc encourager leurs bébés à être plus indépendants tout en protégeant leurs enfants.
Les parents doivent faire preuve d’un équilibre subtil. Ils ne doivent pas tout faire pour l’enfant, mais si l’enfant ne parvient pas à accomplir une tâche, ils ne doivent pas le critiquer pour son échec (surtout s’il a l’habitude d’utiliser les toilettes). L’objectif doit être la maîtrise de soi sans perte d’estime de soi. La réussite à ce stade conduit à l’acquisition de vertus telles que la volonté.
Si l’enfant est critiqué, surcontrôlé ou n’a pas l’occasion de s’exprimer, il peut devenir trop dépendant des autres, éprouver de la gêne et douter de ses capacités. Il leur est difficile de se trouver dans le monde.
Esprit d’entreprise et culpabilité (dans une autre traduction : inadéquat)
Selon Erikson, la troisième crise psychosociale survient à l’âge du jeu ou à l’âge préscolaire (environ 3,5-6 ans). Au cours de cette phase de formation, l’enfant heureux apprend à
- Exprimer ses compétences par le biais de jeux actifs de toutes sortes, y compris la fantaisie.
- Coopérer avec les autres.
- Diriger les autres.
Les enfants ont peur de la culpabilité «fixe» et de la communication avec les autres, restent trop dépendants des adultes et sont limités dans le développement de leurs capacités de jeu et de leur imagination.
L’équilibre entre l’initiative individuelle et la volonté de coopérer avec les autres donne lieu à une qualité de l’ego en tant que détermination.
Habileté et infériorité (complexe de créativité et d’infériorité)
Selon Erikson, la quatrième crise psychosociale, impliquant des qualités telles que l’habileté et l’infériorité, se produit entre 6 et 12 ans.
Grâce aux interactions sociales, les enfants commencent à être fiers de leurs réalisations et de leurs capacités. Les enfants qui encouragent et approuvent leurs parents et leurs enseignants acquièrent un sentiment de compétence et de foi en leurs capacités. Les enfants qui ne sont pas soutenus par leurs parents, leurs enseignants ou leurs pairs douteront de leur capacité à réussir.
La découverte réussie de l’équilibre à ce stade du développement psychosocial conduit à des aptitudes telles que la compétence, grâce à laquelle les enfants apprennent à faire face aux tâches qui leur sont confiées.
Identification des rôles et confusion
Le passage de l’enfance à l’âge adulte est le plus important pendant l’adolescence. Les enfants deviennent plus indépendants et commencent à envisager leur avenir en termes de carrière, de relations et de famille. Les gens veulent appartenir à la société et s’y intégrer.
La cinquième étape psychosociale se situe pendant les années tumultueuses de l’adolescence (12-18 ans). Cette étape joue un rôle important dans le développement du sens de l’individualité et continue d’influencer le comportement et le développement jusqu’à la fin de la vie.
Les personnes qui reçoivent le soutien nécessaire sortent de cette phase avec un sentiment d’indépendance et de maîtrise de soi. Les personnes qui manquent de confiance en leurs convictions sont incertaines et confuses par rapport à elles-mêmes et à leur avenir.
Lorsque les psychologues parlent d’identité, ils entendent les croyances, les idéaux et les valeurs qui contribuent à façonner et à orienter le comportement d’une personne. La fidélité est le résultat de la réussite de cette étape. Erikson a défini le trait de fidélité comme la capacité à vivre selon les normes et les attentes sociales.
Proximité et solitude.
Il s’agit du sixième stade de la théorie du développement psychosocial d’Erik Erikson. Ce stade couvre la période du début de l’âge adulte (18-40 ans). Au cours de cette période, le conflit principal se concentre sur la formation d’êtres chers et de relations amoureuses avec d’autres personnes.
Au cours de cette période, les gens commencent à partager plus étroitement avec les autres. Les gens explorent les relations qui mènent à des obligations à long terme avec quelqu’un en dehors de la famille.
Des relations heureuses et un sentiment d’engagement, de sécurité et d’attention complètent cette phase avec succès. L’évitement de l’intimité, des obligations et la peur des relations peuvent conduire à l’isolement, à la solitude et parfois à la dépression. La réussite de cette phase conduit à la vertu comme à l’amour.
Universalité et égocentrisme (performance et stagnation)
À l’âge adulte (40-65 ans), les gens continuent à construire leur vie, en se concentrant sur leur carrière et leur famille.
Les personnes qui réussissent à ce stade ont le sentiment de contribuer au monde et de faire preuve d’activité dans leur foyer et dans la société. Ceux qui ne parviennent pas à atteindre cette compétence se sentent improductifs et non impliqués dans le monde.
L’attention est une vertu acquise lorsque cette étape est franchie sans encombre. La fierté de ses réalisations, l’observation de la façon dont les enfants deviennent adultes et le développement d’un sentiment d’unité avec son partenaire de vie sont des résultats importants de cette étape.
Intégrité et désespoir
Le dernier stade psychosocial survient à un âge avancé et vise à réfléchir sur la vie.
À ce stade du développement, les personnes réfléchissent aux événements passés et déterminent si elles sont satisfaites de la vie qu’elles ont vécue ou si elles regrettent ce qu’elles ont fait ou n’ont pas fait.
Les personnes qui échouent à ce stade auront l’impression de gâcher leur vie et éprouveront beaucoup de regrets. Elles resteront dans un sentiment d’amertume et de désespoir.
Les personnes fières de leurs réalisations se sentiront entières et harmonieuses. Il est prudent d’achever cette phase. Cela signifie que l’on regarde en arrière avec un peu de regret et de satisfaction. Ces personnes atteindront la sagesse.
Qu’est-ce que l’intégration du moi ?
Un sentiment d’intégration du moi est un sentiment d’intégrité de ce «moi» ; les enfants de moins de trois ans n’ont pas de «moi». Ils s’identifient au monde extérieur.
Lorsqu’une personne se sent à l’aise dans le monde, lorsque le monde devient un lieu où tous les besoins humains sont satisfaits, c’est l’intégration. En d’autres termes, l’intégration est le plus haut degré d’adaptabilité.
Selon la théorie épigénétique du développement de la personnalité d’E. Erikson, l’intégration de l’ego apparaît à un âge avancé. Une telle personne n’a pas peur de la mort. C’est parce qu’elle s’est suivie elle-même (ses réalisations créatives et sa progéniture) et qu’elle a ainsi gagné l’immortalité.
Identité du moi.
Erikson a accordé une attention particulière au développement de l’identité du moi. L’identité du moi est un sentiment conscient qu’une personne développe par le biais de l’interaction sociale et qui est «central» aux stades de développement psychosocial de l’identification et de la confusion des rôles.
Selon Erikson, le moi de la personnalité est en constante évolution en raison des nouvelles expériences et des informations que les personnes reçoivent dans le cadre de leurs interactions quotidiennes avec les autres. L’identité personnelle donne des sentiments intégrés et cohérents qui sont préservés dans la vie humaine. Le sentiment d’identité personnelle se forme grâce aux expériences de la vie et aux interactions avec les autres, et cette identité aide les gens à orienter leur comportement, leurs croyances et leurs actions avec l’âge.
Epigenèse.
L’épigenèse est la théorie selon laquelle chaque personne se développe à travers une série d’étapes qui se déroulent de manière naturelle et préétablie. Les étapes sont cohérentes mais non hiérarchiques. À chaque étape, la personne est confrontée à une crise ou à un problème qui est particulièrement important à ce moment-là et qui doit être résolu. L’environnement social d’une personne a une influence très importante sur la manière dont chaque crise est résolue, mais il ne détermine pas non plus la procédure d’émergence des étapes.
Les stades ericksoniens sont envisagés dans les théories épigénétiques du développement social et sont associés à des crises qui nécessitent des solutions satisfaisantes pour que les individus développent des qualités telles que la confiance, l’autonomie et l’initiative. Une résolution malsaine ou insatisfaisante conduit à la méfiance, à la honte et à des problèmes psychologiques. Elle peut également entraîner des problèmes psychologiques tels que la suspicion et la culpabilité.
La théorie du développement de la personnalité d’Erik Erikson et d’autres approches
La théorie d’Erikson ne cherche pas à atteindre directement des objectifs d’apprentissage, de développement ou d’éducation. Le concept décrit la situation actuelle comme la norme et met en évidence les voies de développement indésirables. La théorie peut être considérée comme un guide pour les activités psychothérapeutiques, mais n’est pas du tout destinée aux spécialistes du développement de la personnalité.
Freud et Erikson : différences théoriques
Erikson a accepté les principes de base de la théorie freudienne. Freud a mis l’accent sur les facteurs sexuels comme moteur du développement psychologique, alors qu’Erikson pensait que les facteurs sociaux jouaient également un rôle important.
Contrairement à Freud, qui affirmait que la personnalité était formée dès l’âge de cinq ans, Erikson pensait que les individus continuaient à développer leur personnalité pendant l’adolescence et même à l’âge adulte.
Conclusion.
Erikson était un freudien qui acceptait les théories et concepts fondamentaux de Sigmund et Anna Freud. Toutefois, comme il était également anthropologue, il s’est intéressé à l’influence de la société et de la culture sur le développement humain. En conséquence, sa théorie épigénétique du développement de la personnalité a été adoptée par les freudiens et les non freudiens.
Les huit crises psychosociales permettent de rendre compte du développement de la personnalité de manière plausible et éclairante. Et le fait qu’Erikson était un excellent écrivain a contribué à l’intérêt croissant pour ses idées.
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