Le complexe d’Électre est un état psychologique dans lequel une fille éprouve un attachement pathologique à son père. Elle est jalouse des autres femmes et évite les relations avec les autres hommes. En effet, aucune des candidates à ses mains et à son cœur n’est à la hauteur de son père. Examinons les raisons du complexe d’Électre, ce qu’il représente en psychologie et comment s’en débarrasser.
Table des matières
- Qu’est-ce que le complexe d’Électre ?
- Variétés du complexe d’Électre.
- Comment le reconnaître ?
- Comment le complexe d’Électre se manifeste-t-il ?
- Comment vaincre le complexe d’Electre ?
- Algorithme de suppression du complexe d’Electre
- Comment dire adieu à son père et faire la paix avec sa mère ?
- Exercice
- Féminité.
- Comment se débarrasser du rôle de victime
- Règles pour quitter le rôle de victime
- Conclusion.
Qu’est-ce que le complexe d’Électre ?
Le complexe d’Électre est un syndrome psychologique dans lequel une fille ou une fillette souffre d’un attachement excessif à son père et d’une haine envers sa mère. Les filles vivant dans des familles monoparentales ou dysfonctionnelles sont à risque. Le divorce, l’autoritarisme maternel ou la cruauté paternelle, l’indifférence et la passivité du père sont autant de facteurs qui peuvent déclencher l’apparition du syndrome. Avec leur aide, le psychisme de la jeune fille tente de se protéger des effets destructeurs des traumatismes psychologiques.
Certaines mères contribuent elles-mêmes au développement du complexe d’Electre de la jeune fille. Par exemple, gronder ou humilier le père de la petite fille peut créer des images négatives dans l’esprit de l’enfant. Ou lorsque les hommes (pères, frères, oncles, etc.) ne sont pas autorisés à s’impliquer dans l’éducation des enfants, ou lorsque le «nouveau père» change fréquemment. Tous ces éléments traumatisent davantage l’enfant, de sorte que la fille déteste encore plus sa mère, idéalise encore plus son père et se replie en même temps sur elle-même. Des modèles masculins positifs et des interactions émotionnellement chaleureuses avec des adultes du sexe opposé sont importants pour le développement normal de la fille.
Intéressant ! En psychologie, le complexe d’Électre est parfois considéré comme une forme d’inceste psychologique.
Histoire du complexe
En psychologie, le concept a été introduit par Carl Gustav Jung, mais le phénomène lui-même a été examiné pour la première fois par Sigmund Freud. Freud n’a pas trouvé d’autre nom, mais a caractérisé le syndrome d’Électre comme une manifestation féminine du complexe d’Œdipe (attachement douloureux d’un fils à sa mère).
Freud pensait que, dans une certaine mesure, toutes les filles passaient par le complexe d’Electre. Il s’agit d’un stade de développement à part entière. À quel stade, selon Freud, le complexe d’Électre apparaît-il ? Au stade phallique, c’est-à-dire entre trois et six ans. Les psychanalystes pensaient que l’attachement excessif au père était lié à une attirance sexuelle inconsciente pour lui, réveillant la fille avec une prise de conscience de ses organes génitaux, de ses désirs et de ses différences avec son père. Dans des conditions normales de développement, ce phénomène disparaît, la fille s’identifie à sa mère et le désir pour le père se transforme en une recherche d’un homme qui lui ressemble. Dans des conditions de développement dysfonctionnelles, le complexe est fixé.
Intéressant ! Le nom du syndrome fait référence au mythe grec antique d’Électre, la fille d’Agamemnon et de Clytemnestre. Electra reprochait à son amant la mort de sa mère et de son père, et persuadait ses frères de tuer les deux restaurateurs et de l’aider.
Variétés du complexe d’Électre.
Ce syndrome survient dans un contexte de perte papale. En outre, on parle à la fois de la mort et du départ de l’homme de sa famille ou de son excès de travail. En général, cette maladie est due à un manque de communication avec le père, de manifestation d’amour, d’attention et de chaleur. Parallèlement, le syndrome se développe sur fond de communication cruelle, agressive et froide avec le père. Dans tous les cas, la fille essaie de trouver des excuses à son père.
Les psychologues distinguent deux types de syndrome.
- Les femmes rivalisent avec les hommes (fortes, prospères, solitaires).
- Les femmes jouent le rôle de victimes (elles accusent les autres d’être responsables de leur malheur, de leur incapacité à réaliser et à construire une carrière et une vie personnelle).
À NOTER ! Dans certains cas, ce syndrome est associé à un excès de soins et d’attention de la part du pape, à une communication abondante et à des jeux communs avec la fille.
Comment le reconnaître ?
Les signes suivants dans le comportement d’une femme permettent de suspecter la présence d’un complexe électro dans sa psychologie
- Elle ne trouve pas d’homme, à chaque fois qu’elle voit quelque chose d’anormal. Le demandeur ne parvient pas à se faire une image parfaite de son père.
- Elle attend de l’homme des actes héroïques et est déçue par le fait que la relation réelle diffère de son fantasme.
- Il n’est pas suffisamment conscient des rôles de l’homme et de la femme dans la relation. Sa haine des femmes se transforme en haine de lui-même.
Toutes les femmes souffrant du complexe d’Électre sont enfermées dans le rôle de victime, ont une faible estime d’elles-mêmes et souffrent d’un manque de sens du monde qui les entoure. Mentalement, elles transforment leurs mères en tyrans et leurs pères en héros. Dans le domaine de la vie personnelle, elles attendent de leur nouveau sauveur, comme leur père, qu’il résolve constamment leurs problèmes, qu’il les héroïse et qu’il regrette les hommes.
Intéressant ! Souvent, les femmes atteintes du syndrome d’Électre ressemblent elles-mêmes à des hommes, se comportent et agissent comme des hommes, sans différence de féminité, mais elles s’attendent en même temps à être traitées comme des princesses.
Comment le complexe d’Électre se manifeste-t-il ?
Les premiers signes du syndrome d’Electra se font sentir à l’âge de six ou sept ans, mais c’est à la puberté que les symptômes du complexe atteignent leur paroxysme. Plus la jeune fille grandit, plus ses réactions deviennent joyeuses :
- elle crie après sa mère et lui fait honte.
- Le complexe se manifeste également par des infections utérines et la jalousie du père pour d’autres femmes.
- Il existe de nombreux fantasmes sur la relation idéale entre le père et la fille.
- Elle éprouve un attachement émotionnel malsain à l’égard de son père.
- Idéalisation de l’image du père.
La fille essaie de passer du temps avec son père à chaque seconde et partage les détails de sa vie, ses expériences personnelles.
Comment vaincre le complexe d’Electre ?
Le but du travail psychothérapeutique est de remettre tous les points sur I, de restaurer l’image et de survivre à la perte. Le problème des filles souffrant du complexe d’Electre est qu’elles ont grandi physiquement mais sont restées des petites filles sur le plan psychologique. La colère contre son père et la déception à son égard se mêlent à l’admiration pour sa façon de faire, son amour pour elle. Ces femmes voient leur mère, d’autres femmes ou d’autres hommes (pas des princes, pas des chevaliers). Le père devient alors positif.
Algorithme de suppression du complexe d’Electre
Plan de travail pour éliminer le syndrome :
- Passer par toutes les étapes du deuil, laisser libre cours à la colère et accepter la perte du père (mentale ou physique).
- Trouver les qualités négatives du père et prendre les aspects négatifs de son image.
- Cela rétablit la relation entre la mère et elle-même, c’est-à-dire sa féminité.
- Devenir une personnalité autonome, c’est-à-dire reconnaître les hommes comme des outils pour répondre à ses besoins et cesser d’apprendre à se soigner, à se protéger et à subvenir à ses besoins.
Important ! Il n’y a pas de traitement possible sans reconnaissance du problème.
Comment dire adieu à son père et faire la paix avec sa mère ?
Pour oublier votre père et accepter l’image de votre mère, vous devez vous réapproprier l’image d’une femme, abandonner les traits masculins de comportement et d’apparence et vous débarrasser du rôle de victime. Des exercices spécifiques peuvent vous y aider.
Important ! Le subconscient place des blocages et nie l’existence du problème. Il est donc recommandé de consulter un psychanalyste plutôt que d’utiliser l’autocombinaison.
Exercice
Technique pour vous aider à dire au revoir à votre père :
- Prenez une position confortable et détendez-vous.
- Imaginez votre père.
- Remerciez-le pour toutes ses bontés. Rappelez-vous une situation réelle particulière.
- Vivez librement et dites adieu à votre père.
Techniques de réconciliation avec la mère :
- Rappelez-vous la situation conflictuelle entre la mère et le père dans laquelle vous pensez que la mère et le père ont péché. Essayez de trouver des explications positives à son comportement.
- Faites une liste des choses qui vous unissent à votre mère. Chaque personne a quelque chose de ses deux parents.
- Apprenez à communiquer avec votre mère dans la vie réelle, dans une perspective «adulte — adulte».
- Dans la communication mentale ou réelle, remerciez votre mère et pardonnez-la.
Féminité.
Chaque personne possède des énergies féminines et masculines. Il est important de maintenir l’équilibre, la flexibilité et la plasticité. Par exemple, il vaut la peine de prendre de la distance par rapport à la détermination, au courage, à la résolution, à l’organisation et aux hommes. Mais en même temps, il est important de rester émotionnellement vivant, doux, docile et patient. L’essence de la plasticité réside dans le fait qu’une personne présente des qualités masculines et détermine des femmes. Par exemple, sur le lieu de travail, une fille peut être une patronne stricte, mais dans ses relations avec les hommes et les enfants, elle peut être douce, sensible et aimante.
Comment se débarrasser du rôle de victime
Pour se débarrasser du rôle de victime, il est important de décomposer le problème par composantes et de lutter contre chacune d’entre elles.
- De nombreuses phobies (peur de la solitude, du rejet, peur du blâme) ; et
- Incompréhension de ses sentiments, de ses désirs, de ses besoins et incapacité à les exprimer.
- Interdiction de libérer son agressivité (la négativité s’accumule et détruit de l’intérieur).
- La haine de leurs propres échecs et d’eux-mêmes.
- Limites personnelles floues ou absence totale de limites.
Règles pour quitter le rôle de victime
En fonction des éléments du rôle de victime, les règles suivantes se dégagent pour quitter ce rôle
- Exprimer tous ses sentiments, y compris les sentiments négatifs, mais le faire d’une manière socialement acceptable.
- Exprimer ses besoins, ses désirs, ses intérêts et ses opinions.
- S’accepter et s’aimer.
- Apprendre à fixer des limites personnelles et à les protéger (sans violence ni agression).
- Ne rien tolérer.
- Supprimer les phobies et apprendre à vivre seul avec soi-même.
- Acquérir une indépendance physique, psychologique, matérielle et sociale.
Conclusion.
Ce syndrome peut survenir dans un contexte de perte du père (départ ou éloignement de la famille) à un âge précoce. La jeune fille ne se souvient pas vraiment de son père ou n’en garde qu’un bon souvenir. Pour survivre à la blessure, l’inconscient idéalise cette image de l’homme. Ce syndrome peut également se développer lorsque le père vit sur fond de faiblesse (la mère réprime), d’agressivité (il est tyrannique envers la mère et la fille) ou de maladresse émotionnelle, de charge de travail, de dépendance au jeu ou autre (le père n’est pas présent dans la famille).
Le complexe d’Electre ne permet pas à la fille de s’épanouir. À l’âge adulte, il l’empêche d’établir une relation avec un homme et de l’épouser. En conséquence, la femme reste seule ou fonde une famille, mais souffre d’insatisfaction (elle choisit la tyrannie ou l’henpec). Si elle a une fille, celle-ci risque d’hériter du syndrome et du modèle relationnel masculin.
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