Le dialogue socratique est un moyen d’obtenir ce que l’on souhaite

Avez-vous le don de croire ? Si ce n’est pas le cas, il est urgent que vous appreniez à faire respecter les accords. C’est une excellente occasion de communiquer votre point de vue aux autres, plutôt que d’emprunter la voie de l’objection, de la contradiction et de l’incohérence. Comment cela est-il possible ? Est-il possible d’apprendre à convaincre les gens de leur innocence de cette manière ?

L’essence de la méthode socratique

L'essence de la méthode socratique

Le dialogue socratique en psychothérapie est une façon de construire une conversation dans laquelle l’interlocuteur finit par être d’accord avec ce que vous dites. Vous devez vous comporter de cette manière. Placez les questions principales en troisième position, avec les deux premières, et suggérez des questions auxquelles les gens répondront certainement par l’affirmative. Il est important qu’elles soient courtes, qu’elles ne chargent pas et qu’elles ne prennent pas trop de temps.

Comme son nom l’indique, la méthode socratique a été créée par le célèbre philosophe grec. Il n’aimait pas être contesté. Dans ses conversations, il posait toujours à ses adversaires des questions qui pouvaient recevoir une réponse très positive. Cela permettait à Socrate d’avoir une vue d’ensemble et de tirer des conclusions qui n’étaient pas évidentes au début du dialogue.

La méthode est maintenant la suivante. Vous divisez les idées que vous voulez transmettre en trois parties. Chacune d’entre elles est soumise à l’interlocuteur sous la forme d’une question. Souvent, il est prévisible. Par vos actions, vous voyez qu’en interceptant l’initiative, vous encouragez la personne à répondre comme il se doit.

L’une des modifications de la méthode socratique est le principe des trois «oui». Dans ce cas, la personne reçoit également trois questions. Cependant, elles ne sont pas cohérentes, mais posées au hasard.

Le principal avantage de cette méthode de construction du dialogue est qu’elle permet d’éviter les conflits. Et si les gens ne comprennent pas ce que vous voulez dire, ils ne peuvent pas l’éviter. Mais il est important de ne pas en faire trop. N’oubliez pas que vous êtes en train de parler. Si vous commencez un monologue, cela ne vous permettra pas d’atteindre votre objectif. Les monologues peuvent être utilisés pour persuader les interlocuteurs. Cependant, cette méthode est très peu probable.

Principes de base du dialogue socratique

La conduite d’une conversation à la manière socratique repose sur un certain nombre de principes.

  1. Votre interlocuteur doit disposer de suffisamment d’informations pour répondre à vos questions. Soyez très précis. Ne posez pas de questions sur des choses qui dépassent les limites de vos connaissances.
  2. Soyez attentif à ces détails que la personne peut perdre de vue. Donnez-lui la possibilité d’envisager différents points de vue ; n’insistez pas sur une seule option.
  3. Utilisez le principe de l’horloge à sable. Passez de l’abstrait au concret.

À la fin de la conversation avec Socrate, la personne aura une image complète de la situation actuelle. Non seulement il tirera les bonnes conclusions, mais il vous donnera aussi les réponses aux questions que vous avez posées. Et il vous répondra si vous le souhaitez.

Les trois étapes du dialogue socratique

Le dialogue socratique se compose donc de trois parties. Chacune poursuit son but :

  1. L’accord. L’interlocuteur ne veut plus vous contredire.
  2. Le doute. Parlez avec prudence de ce que vous pensez du sujet du dialogue.
  3. La discussion. En tenant compte des arguments de votre adversaire, vous proposez une solution à la situation.

Examinez un exemple plus en détail. Supposez que vos opinions et celles des autres soient radicalement différentes les unes des autres. Vous êtes persuadé de votre justesse, mais toutes les tentatives pour le prouver se heurtent à des résistances ou l’ignorent complètement. Que faire ? Utiliser la méthode socratique.

Consensus.

Le consensus

À ce stade, vous devez trouver un terrain d’entente où vous pouvez vous mettre d’accord sur votre point de vue sans préjugés. Faites comprendre à votre interlocuteur que vous ne l’écrasez en aucun cas. Cette approche contribue à orienter le dialogue dans un sens positif et vous permet d’exprimer votre point de vue, du moins temporairement.

Vous devez montrer dans votre accord ce qu’il en est réellement, mais pas de manière formelle.

Le doute.

Le doute

Dès que vous avez établi une atmosphère amicale, cherchez les faiblesses de votre interlocuteur dans la discussion. Cela vous aidera à le convaincre que la pression exercée est inappropriée.

Les militaires disent que pour gagner une guerre, il n’est pas nécessaire de surpasser l’ennemi à 100 % dans tous les domaines ; il suffit d’avoir un avantage à un moment donné ; il suffit d’avoir un avantage à un autre moment ; il suffit d’avoir un avantage à un troisième moment. C’est dans le dialogue. Selon la méthode socratique, il n’est pas nécessaire de rejeter absolument ce que dit une personne. Le doute de l’un provoque des vagues d’autres. Grâce à cela, l’interlocuteur peut évaluer son opinion de manière critique.

A ce stade, il est important de rappeler deux points. Premièrement, ne prouvez pas à votre adversaire qu’il a fondamentalement tort. Laissez-le arriver à cette conclusion. Deuxièmement, observez la situation des autres. Ne cherchez pas ce que vous soupçonnez. Pensez à ce que votre interlocuteur peut soupçonner.

Discussion.

La discussion

Il s’agit maintenant d’exprimer votre point de vue. Vous pouvez justifier et défendre votre point de vue. À ce stade, la personne ne résiste plus. Elle est prête à percevoir ce que vous dites.

Si tout est bien fait, vous pouvez avoir une argumentation adaptée à l’interlocuteur à ce stade. Cela signifie qu’elle est plus efficace que les phrases courantes.

Exemples de dialogues aux trois stades

Exemples de dialogues des trois étapes

Imaginons un dialogue sur l’acquisition d’une voiture. Supposons que l’interlocuteur considère que la voiture la plus chère est meilleure. Pour lui, l’option la moins chère est une source supplémentaire d’ennuis. Comment créer un dialogue ?

  1. Consensus. Dites que les voitures peuvent être très bon marché et très chères. Il en va de même pour la qualité. Soyez d’accord avec cette affirmation.
  2. Doute. Nous pouvons mentionner ici le fait que toutes les voitures coûteuses ne sont pas adaptées à nos conditions routières et climatiques. Oui, il n’est pas toujours facile d’acheter des pièces de rechange pour ces voitures. Dans certains cas, elles doivent être commandées à l’étranger.
  3. Discussion. À ce stade, il est pertinent de réaliser que les voitures sont peu coûteuses et qu’il est facile de trouver les informations nécessaires. Vous pouvez les acheter auprès de n’importe quel concessionnaire automobile. Il n’est pas nécessaire de se rendre directement dans une autre ville ou un autre pays pour les chercher.

La méthode de dialogue de Socrate s’applique dans tous les domaines. Elle vous aide à faire sortir les gagnants des situations les plus inconfortables ou les plus délicates.

Parler avec les enfants selon la méthode socratique

Parler avec les enfants selon la méthode socratique

Il convient de noter que la méthode socratique est également adaptée à la discussion avec les enfants. Elle n’aide pas seulement à convaincre l’enfant de son innocence. C’est une excellente aide pour apprendre à penser et à raisonner logiquement.

Comme indiqué plus haut, l’essence de cette méthode consiste à poser des questions cohérentes avec des réponses prévisibles. Ainsi, l’enfant tire lui-même les conclusions souhaitées. Avec la familiarité et la gentillesse de votre part, il est prêt à se mettre d’accord sur quelque chose.

Après avoir dialogué avec l’enfant, il est important de comprendre exactement quel est l’objectif final. Vous devez lui poser des questions courtes et simples. Votre petit interlocuteur ne peut répondre que par l’affirmative.

Exemple de conversation.

Exemples de conversations

Par exemple, on peut citer la situation d’une sortie au zoo. Le problème est que l’enfant ne veut pas aller se coucher, mais doit se réveiller tôt pour faire des projets pour demain. Quelles questions pouvez-vous lui poser ?

  1. Pour commencer, rappelez-lui le voyage.
  2. Vous ne pouvez aller au zoo qu’avant le déjeuner. As-tu le temps ?
  3. Que dois-tu faire ?
  4. Que dois-tu faire aujourd’hui pour te réveiller à l’heure demain ?
  5. Si tu dois te réveiller à 7 heures, à quelle heure dois-tu te coucher aujourd’hui ?
  6. Il est déjà tard. Voulez-vous vous coucher ou annuler votre voyage ?

En répondant à ces questions simples, l’enfant comprendra ce qu’il doit faire et ce qu’il ne doit pas faire. L’essentiel n’est pas d’ordonner et de menacer, mais de discuter.

Comment former à la méthode socratique

Comment s'entraîner à la méthode socratique

Apprendre à Socrate à parler ne prend pas beaucoup de temps. Au cours de ce processus, il est important de mettre l’accent sur un certain nombre de règles simples et d’y adhérer

Pensez à la logique.

Votre tâche principale est de communiquer des idées importantes à votre interlocuteur. Cependant, il arrive parfois que vous ne la compreniez pas entièrement vous-même. Pour remédier à cette situation, mettez-la sur papier. Après avoir précisé ce qui est le plus important. Si possible, expliquez ce que vous voulez dire. Cela ravive vos pensées et les rend plus lumineuses.

Formulez ces

Formulez ces mots en questions auxquelles votre interlocuteur peut répondre par le mot «oui». Demandez-vous si elles l’aideront à regarder dans la bonne direction. Peut-il répondre par l’affirmative ?

Où entamer le dialogue ?

Où commencer le dialogue ?

Si l’interlocuteur n’est pas adapté à la conversation, les tentatives de lui prouver quelque chose ont peu de chances d’aboutir. Essayez donc de commencer par le premier mot qui vous intéresse. J’aimerais demander aux gens.

Je prendrai moi-même l’initiative.

Il n’est pas nécessaire d’attendre que l’interlocuteur commence à dire quelque chose. Posez des questions préparées. Entraînez-vous à cette question pour ne pas hésiter : plusieurs fois par jour, posez des questions auxquelles l’interlocuteur répondra de toute façon par l’affirmative.

Conclusion.

La capacité à mener un dialogue socratique peut vous aider à atteindre votre objectif dans une conversation — non seulement communiquer votre point de vue à l’autre personne, mais aussi la convaincre de sa justesse. Il n’est pas difficile d’apprendre à le faire. Il suffit de réfléchir à l’avance à ce que vous allez dire et de mettre en évidence vos idées principales. Puis de les formuler sous forme de questions. En y répondant, l’interlocuteur comprendra lui-même où des erreurs se sont glissées dans son raisonnement.

Date de la dernière mise à jour: 11-18-2023