Nomophobie : symptômes, prévention et traitement de la peur

La nomophobie est un phénomène nouveau, mais qui prend rapidement de l’ampleur. Elle est associée à la peur de perdre son smartphone. Perdre, non pas au sens propre du terme, mais rester sans lui pendant un certain temps. Comment réagissez-vous dans ce genre de situation ? Vous calmez-vous et apaisez-vous au moment de l’adieu ? Ou devenez-vous nerveux, frustré et commencez-vous à paniquer ? Dans le cas de la deuxième option, il s’agit de nomophobie. Que va-t-elle faire pour y remédier ? Est-il possible de prévenir son développement ?

Qu’est-ce que la nomophobie ?

Qu'est-ce que la nomophobie ?

Le terme nomophobie désigne la peur de se retrouver sans téléphone portable. Le nom dérive de l’expression anglaise No mobile phone phobia. Il ne faut pas confondre ce concept avec la dépendance aux smartphones. Il y a plusieurs différences entre les deux. Mais nous y reviendrons plus tard.

La nomophobie n’est pas seulement un état dans lequel on oublie accidentellement un gadget à la maison. Il s’agit d’un désir obsessionnel de le retrouver plus rapidement ou de le garder hors de portée. Les pensées du nomophobe ne tournent qu’autour du téléphone et il éprouve de l’irritabilité, de la nervosité, de la tristesse et de la confusion.

Fait intéressant ! 53 % des habitants de la planète s’inquiètent de savoir si de l’argent arrive sur leur compte, si la batterie est déchargée ou si, pour une raison quelconque, il n’y a pas de réseau. 9 % sont anxieux si leur téléphone doit être éteint ; 37 % déclarent avec assurance qu’ils ne peuvent pas vivre sans lui.

Qu’est-ce qu’une nomophobie dangereuse ?

Il convient de mentionner que les psychologues considèrent la nomophobie comme un trouble dangereux, au même titre qu’un trouble mental. Outre l’anxiété, la panique, la tristesse et d’autres symptômes émotionnels, la peur de perdre son téléphone s’accompagne de nombreux symptômes somatiques. Il s’agit notamment de nausées, de vomissements et d’hypotension.

À NOTER ! Les premières informations sur les phobies sont apparues en 2010. Cependant, elles n’ont jamais été incluses dans la classification internationale CIM-10.

Dépendance ou phobie

NOMOPHOBIE Dépendance ou phobie

Nomophobie et dépendance au téléphone portable ne sont pas la même chose ; il est plus juste de dire que la première est une conséquence de la seconde. Pour les personnes dépendantes, l’absence de smartphones dans leurs mains et leurs zones de visibilité est ressentie comme une véritable tragédie. Même s’ils ne sortent que quelques minutes pour faire les poubelles, ils reviendront indubitablement vers lui. En l’absence de gadget à proximité, ils se sentent angoissés et paniqués.

On peut dire que chacun d’entre nous est dépendant de son téléphone portable. Certains justifient cela par la nécessité d’être en contact permanent avec leurs collègues de travail. Pour d’autres, la communication dans les réseaux sociaux est importante. D’autres encore ne conçoivent pas leur vie sans musique. Ne vous inquiétez pas jusqu’à ce que l’amour des gadgets dépasse toutes les limites imaginables. La dépendance ne progresse généralement pas si elle n’est pas «nourrie».

La nomophobie est une dépendance aux smartphones qui se développe dans un contexte de stress important et de nervosité. Elle provoque la panique, une peur terrible, de l’anxiété et un malaise psychologique. Des symptômes somatiques peuvent également s’y ajouter. Ce n’est pas le cas d’une dépendance normale. Dans la plupart des cas, les personnes n’ont rien à se prendre ou rien à se mettre sous la dent.

Symptômes de la nomophobie

Le téléphone portable est toujours à portée de main

Comme d’autres peurs, la nomophobie présente un certain nombre d’éléments caractéristiques

  1. Le téléphone portable est toujours là. Le nomophobe ne se représente pas un mode de vie sans lui. Il vérifie soigneusement le niveau de charge de la batterie et surveille attentivement l’état de son compte ; si une personne est déchargée, il peut passer deux appels avec deux téléphones ; si une personne est déchargée, il peut passer deux appels avec deux téléphones.
  2. Même lorsque des alertes sonores sont installées, il souffre d’un désir obsessionnel de mettre à jour son fil d’actualité ou de vérifier ses messages. Ce désir ne disparaît pas si la personne est en réunion avec des amis ou lors d’un rendez-vous amoureux.
  3. Il y a un désir d’avoir un téléphone portable cher et beau. Les changements fréquents de gadgets, le désir d’avoir le smartphone le plus récent et le plus urgent, l’achat de tous les accessoires disponibles sont autant d’occasions d’y penser. D’ailleurs, les nomophobes peuvent s’endetter à cause de cela. L’amélioration du téléphone pour le rendre plus performant est une exception.

Comment la nomophobie se manifeste-t-elle par ailleurs ? Ces symptômes en disent long sur elle :

  • Refuse de se trouver là où il n’y a pas de revêtement.
  • Le téléphone est toujours allumé.
  • Par exemple, les gens n’enlèvent pas leur gadget des mains pendant les réunions, même pendant les réunions importantes.
  • Refus de vivre la communication et la vie réelle.

Parmi les symptômes physiques, on peut distinguer les sensations de manque d’air, les vertiges, les maux de tête, les serrements de cœur, la transpiration excessive.

Raisons de l’apparition de la maladie.

Peur de la solitude

Il est difficile de dire exactement pourquoi la nomophobie se développe. Toutefois, les psychologues citent un certain nombre de facteurs qui en sont la cause.

  1. Stress chronique, situations stressantes extrêmes et inattendues, sur-zone mentale, manque de repos, stress mental constant.
  2. Peur d’être complètement seul, sans communication avec la société, isolé du monde qui l’entoure. Le plus souvent, ces craintes se manifestent chez les personnes âgées, solitaires ou vivant dans des zones rurales isolées. Une personne âgée peut craindre de ne pas pouvoir contacter un parent ou un ami ou d’appeler une ambulance en cas d’aggravation soudaine de son état.
  3. Peur de la solitude, complexe d’infériorité, faible estime de soi. Les téléphones mobiles permettent aux gens d’accéder à l’internet à tout moment ou de discuter dans les réseaux sociaux et les forums. Cette communication virtuelle permet aux gens de créer leur propre monde imaginaire avec de nombreux amis et connaissances. En cours. Il a donc l’impression qu’il doit être sollicité. Si personne n’écrit un message, ne note une photo ou un enregistrement, n’appelle pas Skype, le Nomophobe se sent indigne et inférieur.
  4. Le désir d’avoir du pouvoir permet d’acquérir un certain statut dans la société. De nombreuses personnes s’efforcent d’être reconnues, de publier des vidéos sur l’internet, de tenir des blogs importants, de communiquer avec des abonnés et de donner des détails sur leur vie. Ils veulent se sentir comme des «stars». Mais est-ce possible s’il n’y a pas de téléphone portable à proximité ? Non. Ils ne peuvent pas communiquer avec leurs abonnés. Ils sont donc nerveux et se retrouvent sans gadget ou sans accès à l’internet. Une telle inaction les prive d’un nouvel éloge ou d’une nouvelle flatterie.
  5. N’oubliez pas l’instinct de troupeau médiocre. C’est particulièrement vrai pour les adolescents et les jeunes. Leur désir de suivre l’air du temps s’exprime davantage et il n’y a rien de tel que de suivre ses pairs. C’est pourquoi l’absence de smartphones cool s’apparente pour eux à une tragédie. La situation est exacerbée lorsque les parents eux-mêmes placent les valeurs matérielles au premier plan dans la vie.
  6. La publicité est un autre facteur de développement de la nomophobie. Il est facile pour les adultes de la filtrer. Chez les jeunes, le psychisme est encore immature et vulnérable. Souvent, ils ne peuvent pas séparer le bon et le mauvais de l’internet et des autres informations médiatiques, de la télévision qu’ils reçoivent sur leurs écrans. En conséquence, ils se forgent la conviction persistante que sans téléphone portable, la vie est impossible sans durée de vie.
  7. Des cercles d’intérêt étroits. Vous avez certainement des amis qui ne s’intéressent à rien. Ils ne lisent pas, ne font pas d’autoscience, ne font pas de sport et n’ont pas de passe-temps. Leur vie se résume à errer sans but sur internet, à montrer leurs activités sur les réseaux sociaux et à regarder des vidéos. Ils sont tellement habitués à ces divertissements qu’ils éprouvent une forte peur de changer quoi que ce soit.

Le dernier facteur à l’origine du développement de la nomophobie est appelé «traits de personnalité négatifs». Quel est leur rapport avec la nomophobie ? Pensez-y : une personne ayant de nombreux défauts a du mal à communiquer normalement avec son entourage. Souvent, elle a une conception pervertie de la communication normale. Le monde virtuel lui permet d’échapper à la réalité. Elle s’y sent totalement à l’abri et peut montrer son essence et ses qualités sans craindre d’être critiquée ou exposée. Souvent, ces personnes se tournent vers les romans virtuels et se rendent compte qu’elles ne sont toujours pas responsables de la situation.

Traitement et prévention de la nomophobie

Comme dans le cas d’autres troubles, la première chose à faire est de reconnaître la présence de la nomophobie. Il peut sembler qu’elle ne présente aucun danger sérieux. En réalité, il s’agit d’une maladie qui doit être traitée. Elle épuise le système nerveux, le rendant le plus vulnérable possible face aux situations stressantes. La peur de se retrouver sans téléphone portable est particulièrement dangereuse pour les enfants et les adolescents.

Il est important que le traitement soit complexe.

Traitement médicamenteux.

Le choix des médicaments dépend de la gravité des symptômes et de la complexité du processus de nomophobie. Ils sont prescrits par un spécialiste. Les combinaisons auto-administrées peuvent conduire à des résultats opposés et ne faire qu’aggraver la situation.

Dans la plupart des cas, les médecins prescrivent de tels fonds.

  1. Les tranquillisants. Ils aident à soulager l’anxiété et la peur obsessionnelle de se retrouver sans gadget.
  2. Vitamine b. Améliore le fonctionnement du système nerveux.
  3. Sédatifs. Ils calment, éliminent l’insomnie et aident à faire face au stress.
  4. Antidépresseurs. Ils sont prescrits lorsqu’un médecin diagnostique une dépression.

N’oubliez pas que la prise de médicaments n’est pas une panacée. Ce traitement ne fait qu’éliminer les symptômes de la nomophobie et protéger le système nerveux d’une surtension constante. La racine du problème demeure.

Psychothérapie.

La psychothérapie comme traitement de la nomophobie

Il s’agit d’un traitement spécialisé pour les phobies. Les séances peuvent se dérouler individuellement ou en groupe. La tâche principale du spécialiste est d’apprendre à la personne à se passer de son téléphone portable. Il s’agit d’abord d’identifier et de reconnaître qu’il y a un problème. Ensuite, il s’agit de supprimer l’obsession d’avoir toujours le gadget sur soi. Pour ce faire, il convient de limiter progressivement le temps d’utilisation. Cela s’applique à l’écoute des informations, à l’utilisation des réseaux sociaux, etc.

L’étape suivante consiste à accomplir des tâches apparemment simples. Il s’agit de passer une heure sans smartphone et d’observer ses émotions et ses sensations pendant cette période. Si tout se passe bien, la durée peut être progressivement augmentée à deux heures, puis trois heures et enfin la phobie peut être complètement supprimée.

Mesures préventives

Les psychologues recommandent de suivre quelques règles simples pour prévenir l’apparition des phobies

  1. Ne pas transporter de téléphone portable dans l’appartement. Laissez-le à un endroit précis.
  2. Éteignez votre téléphone portable avant de vous coucher. Ne l’utilisez pas comme réveil. Achetez un réveil normal.
  3. Chargez votre smartphone pendant la nuit et placez-le dans un endroit éloigné si possible.
  4. Vérifiez attentivement les tarifs de votre opérateur de téléphonie mobile. Choisissez-en un qui soit suffisant pour les appels et l’accès à l’internet. Mettez en place un paiement récurrent de votre carte bancaire une fois par mois. Ainsi, vous n’aurez pas à vous inquiéter de ne pas être joignable.
  5. Mettez-vous d’accord avec vous-même sur le temps que vous passez sur les réseaux sociaux. Selon les psychologues, une demi-heure le soir est suffisante. Pendant cette période, vous avez le temps de consulter les actualités et de répondre aux messages.
  6. La règle des 30 minutes s’applique également aux correspondances. N’en installez pas plus d’un. Vous devez également décider à l’avance du moment où vous entrerez dans le jeu.
  7. Ne vous engagez pas dans une longue correspondance. Il est préférable d’appeler la personne et de lui demander tous les détails.
  8. Si vous sortez avec des amis, si vous allez à la pêche, si vous faites une randonnée ou si vous avez un rendez-vous galant, mettez votre téléphone portable de côté. Ne répondez qu’en cas d’urgence.

Un autre conseil pour prévenir la nomophobie est de se rendre dans un endroit sans réseau au moins une fois par semaine.

Conclusion.

À première vue, la nomophobie ne semble pas dangereuse. En réalité, il s’agit d’un trouble grave qui s’accompagne de nombreux symptômes désagréables, tant sur le plan mental que physique. Par conséquent, si vous ne pouvez pas vous passer de votre téléphone portable ne serait-ce qu’une minute, réfléchissez-y à deux fois. Il est peut-être temps de changer quelque chose dans votre vie ou de demander l’aide d’un professionnel.

Date de la dernière mise à jour: 1-29-2022